Pénurie d’essence : de plus en plus compliqué de faire

La grève qui sévit depuis plus de 10 jours dans certaines raffineries et dépôts de carburant français provoque une véritable panique chez les automobilistes. Ils sont de plus en plus nombreux à rouler sur la réserve, quand ils ne tombent pas en panne sèche. Et pourtant, malgré une timide tentative de TotalEnergies pour calmer le jeu, cette pénurie d’essence semble bien partie pour perdurer… Le mouvement social vient d’être reconduit !

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Depuis quelques jours, faire son plein d’essence est devenue un véritable parcours du combattant. Si au départ certains départements souffraient plus que d’autres de cette pénurie d’essence, c’est aujourd’hui la France entière qui ressent les conséquences du mouvement social des salariés de TotalEnergies et ExxonMobil. Ces derniers réclament depuis plusieurs mois une hausse de salaire qui leur ait refusé jusque-là.

Ainsi pour se faire entendre, 70% d’entre eux ce sont mis en grève et bloquent aujourd’hui les dépôts de carburant de Flandres et de Grandpuits. Ces blocages empêchent les livraisons des stations-service et sont donc une des raisons de cette pénurie d’essence que nous vivons aujourd’hui. Mais ce n’est pas tout. Au nom de cette grève, ce sont également 3 des 6 raffineries françaises qui sont fermées : la plus grosse de TotalEnergies en Normandie et les deux raffineries de l’américain Esso-ExxonMobil.

Face aux Français pris en otage et afin de mettre le plus rapidement fin au blocage de ses sites pétroliers, TotalEnergies a proposé d’avancer ses réunions salariales. La CGT n’a pas encore donné sa réponse mais même si les deux parties tombent rapidement sur un accord, il ne faut pas s’attendre à un retour à la normale immédiat. Relancer des raffineries prend du temps. Les files d’attentes aux stations-service ne sont donc pas prêtes de diminuer !

Des heures de queue aux stations-service sans aucune certitude de pouvoir faire le plein

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition Ecologique annonçait hier soir, lundi 10 octobre 2002, à France Info que « Ã  18 heures, 29,4% des stations-service sont en difficulté au niveau national, c’est-à-dire la rupture d’au moins un produit Â». La réalité des choses pour les automobilistes est nettement plus sévère lorsqu’ils ont désespérément besoin de faire le plein. En effet, dans de plus en plus de départements, il est de plus en plus compliqué de ne trouver une station-service qui ne soit pas en rupture totale de carburant. Lorsqu’enfin on en trouve une, elle ne propose généralement pas tous les types de carburant. Il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour qu’il y ait le vôtre. Et quand, par chance, vous vous retrouvez devant la station qu’il vous faut, il faut souvent patienter un temps interminable pour accéder à la pompe. De nombreux automobilistes tombent en panne dans ces files d’attente infinies.

Avec un tiers des stations-services qui pâtit de cette grève, le nombre de pannes sèches est en forte hausse. Quant aux auto-école, camions de déménagement, camions de livraisons, taxis ou tout autre véhicule professionnel qui ne soit pas un véhicule d’urgence, leur activité devient chaque jour un peu plus compliquée. Après la hausse historique des prix du carburant au printemps dernier, c’est un nouveau coup dur pour les automobilistes.

Face à cette pénurie d’essence, des restrictions sont mises en place

La grève des raffineries étant reconduite, les préfectures de certains des départements les plus touchés par cette pénurie de carburant, ont dû prendre la décision de limiter la vente aux particuliers à 30 litres par personne. Evidemment les véhicules d’urgence ne sont pas touchés par cette mesure. Ainsi, après le Vaucluse, ce sont désormais les automobilistes du Var et des Alpes-de-Haute-Provence qui doivent se plier à cette nouvelle restriction.

Par ailleurs, le remplissage de jerricans à la pompe va être interdit partout en France afin d’éviter les réserves personnelles et s’assurer qu’un maximum d’automobilistes puissent continuer à utiliser leur voiture. Si la grève s’enlise et que la direction des raffineries et les syndicats n’arrivent pas à se mettre d’accord, la Première ministre, Elisabeth Borne, a évoqué avec quatre de ses ministres, la possibilité de réquisitionner des salariés dans les raffineries.

Bon plan pour faire face à la pénurie de carburant et tenter d’identifier le plus simplement possible où remplir sa jauge : télécharger l’application « Essence/Gasoil now Â»

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