Guerre en Ukraine : quels sont les constructeurs qui stoppent leur activité en Russie ?

La guerre en Ukraine provoquée par la Russie a des conséquences économiques importantes, notamment dans le secteur de l’automobile. Alors que les sanctions à l’encontre du pays de Vladimir Poutine se multiplient, plusieurs constructeurs ont décidé de suspendre tout bonnement leur activité en Russie, ou alors d’interrompre les livraisons attendues.

Depuis l’invasion de l’Ukraine, les sanctions des pays contre la Russie ne cessent de croitre quelques soient le domaine concerné. Nous vous parlions récemment des mesures prises par la FIA pour les pilotes Russes et Biélorusses, c’est maintenant au tour des constructeurs d’annoncer les sanctions prises à l’encontre du pays agresseur.

Cette guerre en Ukraine pourrait donc avoir de lourdes conséquences pour certains constructeurs bien implantés sur le marché Russe, à l’instar de nos Français, Renault et Stellantis. On craint également un manque d’approvisionnement de la part de fournisseurs ukrainiens qui impacte déjà BMW, Volkswagen et Renault. On s’attend évidemment également à une nouvelle hausse des prix du carburant.

Quelles sanctions pour quels constructeurs ?

Volvo

C’est Volvo qui est le tout premier constructeur à avoir pris des sanctions contre la Russie. Depuis le 25 février, l’usine de Kaluga n’accepte plus de livraison. Le constructeur suédois annonçait interrompre la production dans son usine russe ainsi que ses ventes dans le pays. Le groupe GM a suivi les sanctions de Volvo dans la foulée.

Jaguar Land Rover

Pour Jaguar Land Rover la sanction est la suspension de ses véhicules en Russie. Une décision soutenue sur par le ministre britannique des Entreprises, Kwasi Kwarteng : « Il y a maintenant un nombre croissant d’entreprises et de gouvernements qui se joignent à l’ensemble de la communauté internationale pour isoler la Russie, tant sur le plan diplomatique que financier »,

Ford

Le constructeur américain Ford cesse pour sa part purement et simplement ses activités en Russie. Notons que le constructeur tient une coentreprise en Russie, Ford Sollers. Ce dernier produit notamment les modèles Focus, Kuga, Ecosport, Mondeo, Fiesta sur trois sites d’assemblage et de production distincts.

Volkswagen

Anticipant les risques de problèmes d’approvisionnement des fournisseurs ukrainiens, Volkswagen a déjà fermé deux de ses usines allemandes produisant notamment la gamme ID, l’Audi Q4 e-tron et la Cupra Born : du 1er au 4 mars l’usine de Zwickau et du 2 au 4 mars l’usine de Dresde. Cette interruption met quelques 10.400 salariés au chômage partiel. Par ailleurs, Volkswagen vendant 700.000 véhicules par an en Russie, les conséquences économiques peuvent peser lourd sur le constructeur.

Renault

Pour Renault, l’heure n’est pas tant à la sanction qu’à des problèmes d’approvisionnement. En effet, l’usine du constructeur basée à Moscou est à l’arrêt depuis lundi 28 février et ce, pour une semaine minimum. Cette usine fabrique notamment le Kaptur local (Kaptur avec K pour le marché russe) et les Duster. Tous sont à destination du marché russe et de ceux des pays voisins. Un perte pour le constructeur français pour qui la Russie représente le deuxième plus gros marché après la France avec 482.000 véhicules vendus.

Par ailleurs, la marque doit également faire face à l’arrêt de l’usine de la marque AvtoVAZ qui dsitribue des Lada. Renault détient 67% du capital de la marque qui représente tout de même 6% du chiffre d’affaires du groupe français.

Daimler Truck (Mercedes-Benz Groupe)

Daimler Truck, premier constructeur mondial de poids lourds, a suspendu, jusqu’à nouvel ordre, l’ensemble de ses activités en Russie. Parmi ces activités, Daimler Truck compte une coopération « de nature civile » avec le producteur de camions Kamaz qui fournit également l’armée russe. A ce sujet, selon le quotidien allemand Handelsblatt, Mercedes-Benz groupe dit “examiner” comment elle peut se séparer “le plus rapidement possible” de sa part de 15% du capital de Kamaz.

Les groupes Stellantis et Renault suivent de près la situation

Il y a d’un côté Stellantis qui dispose d’une usine de 3.000 salariés à Kaluga. Ce site produit 11.000 véhicules par an en coopération avec Mitsubishi. Pour le moment, aucune sanction n’a été arrêté mais Carlos Tavares a annoncé avoir mis en place un groupe de travail pour suivre la situation en Ukraine.

Le problème est plus lourd du côté de Renault, très bien implanté en Russie. Entre une production locale sous sa marque et le fait d’être actionnaire majoritaire d’Avtovaz (production pour la marque Lada) Renault peut souffrir d’un éventuel gel de ces relations économiques.

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