Voiture autonome : des compagnies d’assurance à Emmanuel Macron, tout le monde s’y intéresse…

Depuis quelques jours, la politique envahie le monde de l’automobile au travers du bras de fer qui oppose le gouvernement aux syndicats au sujet de la très contestée loi El Khomri. Une situation engendrant une pénurie d’essence qui inquiète les automobilistes. Heureusement, quand la politique s’intéresse aux voitures ce n’est pas toujours pour de mauvaises raisons à l’instar d’Emmanuel Macron venu tester la conduite autonome sur un démonstrateur du groupe Renault.

emmanuel macron, ministre de economie, renault, voiture autonome, conduite autonome, assurance, assurance autoLundi 23 mai dernier, à l’occasion de l’anniversaire de la Nouvelle France Industrielle (le plan de réindustrialisation de la France lancé en 2015 par le gouvernement), le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron, s’est essayé à la conduite autonome sur l’Espace Autonomous Driving Demonstrator. Ce démonstrateur de véhicule autonome sur base d’Espace a ainsi fait sa seconde sortie officielle, sur l’autoroute A4, avec un invité de marque à son bord qui a pu admirer toute sa technologie embarquée destinée à rendre nos « routes plus sûres, plus agréables et optimiser le temps des conducteurs ».

En effet, l’Espace Autonomous Driving Demonstrator profite de nombreux systèmes d’Aide à la Conduite destinés à équiper plusieurs modèles de la marque au losange d’ici 2018 et ainsi faire un pas de plus vers la voiture autonome. A horizon 2020, le constructeur français ambitionne d’équiper ses véhicules d’une technologie « eyes-off/hands off » , et ce, à des prix abordables. Un chemin crucial vers la conduite sans conducteur qui mène les compagnies d’assurance à se poser quelques questions….

La voiture autonome bouscule les compagnies d’assurance

Une étude menée par l’agence américaine en charge de la sécurité routière (NHTSA) révèle que d’ici 2035, les accidents de la route pourraient baisser de 80%… grâce à la voiture autonome ! Et en effet,  force est de constater que notre ministre de l’Economie n’est pas le seul à être monté à bord d’une voiture dont la technologie permettrait de s’affranchir de tout conducteur. Par exemple, la Mercedes Classe E est, à ce niveau là, bluffante et prouve que la voiture autonome est désormais une réalité proche qui rendra nos routes encore un peu plus sûre.

« Les constructeurs prédisent que les voitures très autonomes permettant au conducteur de « passer la main » sur certaines portions de leurs trajets circuleront à partir de 2021. Il ne fait aucun doute que la fréquence des accidents chutera de manière spectaculaire. Cela a déjà été le cas avec l’apparition du système de freinage d’urgence (AEB) sur bon nombre de véhicules » , explique Peter Shaw, PDG de Thatcham Research, société spécialisée dans les technologies de sécurité.

Ainsi après l’arrêt de la discrimination selon le sexe du conducteur, les compagnies d’assurance doivent à nouveau se réinventer et réfléchir à une problématique d’un nouveau genre. Puisque la voiture autonome réduira considérablement le nombre d’accident grâce à l’absence d’erreur humaine. Qu’est-ce qui empêcherait donc l’effondrement des primes d’assurances ?

La voiture autonome devrait nous coûter moins cher en assurance

Si la voiture autonome est une bonne nouvelle pour tout le monde, le grand perdant de l’histoire semble être le secteur de l’assurance auto. Il serait, en effet, anormal de payer des primes du même montant qu’avant alors que les risques d’accidents auraient baissé de 80%. Pourtant, plus qu’une perte sèche pour ces derniers, ces diminutions d’accidents et ses transferts de responsabilité sont davantage une raison de réinventer l’assurance plus qu’un réel manque à gagner comme l’explique, Nicolas Sailly, le Directeur Digital, Marketing & Communication d’ASSU 2000 : 

« Le revenu global de l’assureur risque certes de diminuer mais avec la chute des accidents, ses frais (prise en charge, dépannage, remboursement, etc.) seront également en forte baisse. On peut donc imaginer un nouvel équilibre – moins de primes mais moins de frais – dans lequel l’assureur pourrait continuer à exister » .

Avec la voiture arrive de nouvelles problématiques

Mais la question du montant des primes d’assurance n’est pas la seule interrogation soulevée par l’arrivée prochaine des véhicules autonomes. En cas de sortie de route d’une de ces autos, qui est le responsable ? Le conducteur qui ne conduit pourtant plus ? Le constructeur ? La société qui a fabriqué les capteurs ? Les pouvoirs publics qui entretiennent l’infrastructure routière ? Sans compter le problème de la cybercriminalité avec le risque d’un piratage à distance qui reste une menace sérieuse !

Bref, de gros ajustements vont devoir être fait au niveau juridique durant la période de transition qui nous attend avant que toute la flotte automobile française soit renouvelée avec des véhicules autonome, que tout le monde soit logé à la même enseigne… et que la conduite autonome soit légalement autorisée !

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