Tradition de février : augmentation du prix des péages

Nous en parlions il y a peu : les automobilistes sont de véritables boucs émissaires ! Cette fois-ci il ne s’agit pas de rendre piéton un gros axe routier comme les voies sur berge, il n’est pas question non plus d’augmenter le tarif des PV mais de revoir à la hausse le prix des péages autoroutiers ! Pas de débat possible, les nouveaux tarifs sont appliqués depuis hier, vendredi 1er février.

Si vous aimez bien la Normandie, il est temps de découvrir de nouvelles régions françaises. En effet, si en moyenne les péages autoroutiers augmentent de 2,1%  (une hausse une fois de plus supérieure aux 1,3% de l’inflation de 2012), avec ses +2,29% de hausse des tarifs la palme d’or de l’augmentation revient à la société SAPN, filiale de la Sanef… et cette dernière concerne le réseau de Normandie. Bonne nouvelle, non ?

Cela dit il n’est pas question non plus de jouer les victimes. En effet, nous sommes tout à fait conscientes que notre réseau autoroutier est de qualité, qu’il est agréable de conduite sans slalomer entre les « nids de poule »  et que cela à un coût. Mais ce que l’on ne comprend pas c’est que chaque année les tarifs augmentent d’environ 2% et que chaque entreprise décide de sa propre augmentation. Pourquoi n’y a-t-il aucune uniformité et aucune justification à ces hausses. On ne peut pas dire que l’automobiliste soit radin puisqu’il passe son temps à renflouer les caisses de l’Etat (essence, PV, etc..). On demande juste de comprendre pourquoi chaque année conduire nous prend un peu plus à la gorge : un rapport montre que l’évolution des recettes et celle des charges de ces sociétés, rapportées au nombre de kilomètres parcourus par les usagers, ne justifient pas un telle hausse des tarifs. Pour mémoire

Des inégalités entre automobilistes

péages, réseau autoroutier, autoroute, tarif, prix, automobilité & avenir, voiture femmeAinsi, le fondateur du club de réflexion Automobilité & Avenir, Laurent Hecquet déplore particulièrement les inégalités entre automobilistes. En effet, selon le chemin emprunté, les conducteurs se retrouvent face à des écarts de tarifs énormes : pour parcourir Pau – Langon sur l’A65 ( 150 km) il faut payer 21,60 €, contre seulement 7,40 € entre Melun et Troyes sur l’A5 (100 km), scandaleux, non ? Bref, nous sommes davantage des « otages rackettés » que des  » clients consentants » comme le dirait si bien Laurent Hecquet ! Il est temps d’ouvrir le débat et trouver une solution : « Il y a d’un côté les usagers qui désirent payer un prix de péage le plus juste, de l’autre des sociétés d’autoroutes dont la volonté est de rentabiliser leur investissement le plus rapidement possible et dégager des profits, et enfin l’Etat qui souhaite assurer sa mission de service public et conserver des infrastructures routières de qualité. Il semble difficile de parvenir à concilier 3 objectifs qui peuvent paraître contradictoires mais c’est possible !», explique Laurent Hecquet Président d’Automobilité & Avenir.

Les augmentations des péages selon les sociétés autoroutières

  • – L’ASF (autoroutes du Sud de la France) augmente ses prix de 2,24 %.
  • – La SAPN (Société des Autoroutes Paris-Normandie) augmente ses tarifs de 2,29 %.
  • Cofiroute (Centre-Ouest de la France) augmente seulement de 1,92 %.
  • AREA (Autoroutes Rhône-Alpes) et APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) relèvent leurs prix de 1,94 %.
  • Escota (Autoroutes Esterel-Côte d’Azur) augmente ses tarifs de 1,74 %.
  • – Et la Sanef (Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France) augmente de 1,71 %.

Ainsi, un trajet entre Strasbourg et Paris (Sanef) ne vous coûtera plus 36,60 € mais 37,40 €, aller de Bordeaux à Clermont-Ferrand passe de 32,50€ à 33,40€ et pour un trajet entre Lyon et Nancy, il faudra maintenant compter 29,70€ au lieu de 29€.

Où vont les recettes des sociétés d’autoroutes

Les recettes des sociétés autoroutières sont réparties en trois postes : 45% pour les sociétés (dividendes ou remboursement de créances), 40% pour l’Etat, et 15% pour les frais de fonctionnement. Et pourtant ces dernières charges sont souvent mises en avant par les sociétés pour expliquer la hausse des tarifs de péage… qu’elles revoient plutôt la répartition des recette, non ? D’autant plus qu’entre 2005 et aujourd’hui leurs bénéfices se seraient envolé respectivement de 77,8% (ASF) et 103% (APRR).

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1 commentaire2

  1. Alix dit :

    Foutage de gueule comme d’hab ! Y a pas de débat comme n’importe quel truc en politique !
    Ca devient plus cher de se déplacer en voiture en famille que d’acheter un billet de train pour chacun ! L’hallu !

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