Mercedes EQC 400 : roadtrip dans les Alpes au volant du 1er SUV 100% électrique de la marque

Alors que l’électrique semble laisser encore beaucoup d’automobilistes dubitatifs, l’essai du tout nouveau Mercedes EQC 400 pourrait bien convaincre les foules. Il arrive sur un marché plus mature et s’impose comme un véhicule très performant. Le premier SUV 100% électrique de la marque prouve que conduire propre n’est finalement pas si compliqué…

L’objectif de Mercedes est clair : stopper la commercialisation des voitures thermiques en 2039 ! Et pour ce faire, le constructeur doit fonder une nouvelle famille 100% électrique. Une famille baptisée « EQ« , dont le père n’est autre que notre SUV EQC ! Il était évidemment plus logique de lancer cette nouvelle gamme en se positionnant sur le segment le plus en vogue du moment : celui des crossovers !

Côté look, il est grand, il est beau, il est musclé, il est dynamique. Avec ses 1,80 m de large et ses 1,60 m de haut, il en impose. Contrairement à beaucoup de véhicules électriques, l’EQC ne joue pas la carte du design avant-gardiste mais garde les grands codes esthétiques de la marque. Les clients Mercedes ne seront pas perdus, ce qui pourrait plutôt être une bonne chose !

Un look soigné

A l’avant de notre version AMG Line, la calandre est traversée – de part et d’autre du logo Mercedes – par deux barres chromées et soulignée par des « moustaches » qui lui donne un petit côté « Big Boss » qui en jette ! Autre détail sympa : la bande lumineuse qui rallie les deux phares avant, finissant ainsi parfaitement le look soigné du SUV de jour comme de nuit. A l’arrière, le design reprend la bande lumineuse entre les optiques. Cette fois-ci, cette dernière nous rappelle un peu le style Porsche.

Et puis on aime, ou on aime pas, mais ses marche-pieds rajoute un petit côté baroudeur plutôt plaisant. D’autant plus qu’il ne s’agit pas là que d’une histoire esthétique puisque le Mercedes EQC est équipé de série de 4 roues motrices (4Matic). Quant aux jantes, même si ce n’est qu’un détail pour vous, ici ça veut dire beaucoup puisqu’elle détermine la version de votre EQC : AMG Line ou 1886 !

Et petit détail amusant, le logo Mercedes dans la calandre est doté d’un système dégivrant – non pas pour arborer les couleurs de la marque en toute circonstance –  mais pour s’assurer que rien ne puisse gêner les capteurs qui y sont cachés.

L’EQC : un Mercedes, un vrai

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Souvent les voitures électriques proposent des design extérieurs et des ambiances intérieures très futuristes, comme pour souligner l’aspect révolutionnaire de ce nouveau mode de mobilité. Pour Mercedes, la réflexion est parfaitement contraire. Le but du constructeur allemand est de permettre à ses clients de rentrer dans un véhicule 100% électrique tout en retrouvant un univers 100 % Mercedes. Et c’est réussi ! L’EQC pourrait être n’importe quel véhicule de la marque à l’étoile : les finitions sont parfaites et la navigation sur l’écran d’info-divertissement garde son double écran sublime qui court de la place conducteur à la console centrale. Bref, on adore. Des hauts-parleurs Burmeister, aux éclairages nocturnes sur la console centrale, en passant par la barrette qui prolonge sous le pare-brise les inserts des portes, tout est beau. C’est propre, c’est fluide, c’est design, sans trop en faire pour autant ! Et si l’ensemble n’est pas futuriste, il reste moderne et innovant, avec notamment un GPS qui filme la rue et vous indique la direction à prendre directement sur l’image en temps réel du lieu où vous vous trouvez ! Marrant, mais pas forcément facile à appréhender.

Quant à l’habitacle EQC, il n’est pas juste beau. Il est également pratique. Les rangements sont grands et nombreux entre ceux des portières, de l’accoudoir central avant et arrière, de la boîte à gants ou même du vide poche centrale, sans compter l’espace réservé aux lunettes ou les porte-gobelet à l’avant et à l’arrière. Et puis, il y a un argument confort important : l’insonorisation est bluffante !

Conduire écolo, c’est conduire avec une seule pédale

Partir de Zurich pour Milan en passant par de nombreux cols, le tout en ne rechargeant qu’une fois 30 min était un pari risqué. Pourtant c’est un challenge que nous avons relevé haut la main puisque nous sommes, non seulement, arrivés à bon port, mais nous sommes surtout arrivés avec 215 km d’autonomie au compteur. En clair, nous aurions pu faire le trajet, sans recharge ! Le secret ? Le mode « maximum range » et les deux palettes au volant permettant d’optimiser la récupération d’énergie. 

Le mode « maximum range » renforce votre eco-conduite avec un limiteur de vitesse et une incitation à rouler plus doucement ou plus vite en anticipation des descentes et montées annoncées sur le GPS. Les accélérations sont évidemment proscrites et la conduite est très souple. Une conduite un peu rébarbative mais diablement efficace si vous tremblez pour votre autonomie.

Les palettes au volant sont également un peu déstabilisantes. Il ne s’agit pas là de passage de rapports, mais de jouer avec le frein moteur pour récupérer plus d’énergie. L’objectif est ainsi de ne jamais toucher a la pédale de frein mais d’anticiper en levant le pied. Ainsi, dans l’idéal, le Mercedes EQC ne devrait se conduire qu’avec la pédale d’accélérateur et les palettes.

Par exemple, en descente, au lieu de freiner avant un virage, vous donnez un ou deux clics sur la palette de gauche ce qui aura pour effet de freiner et de jouer avec le frein moteur pour récupérer un maximum d’énergie. A l’inverse la palette de droite vous permet de rouler à vitesse stable sans appuyer sur l’accélérateur et ainsi, sans consommer ! 

L’EQC : conduite fun ou pas fun ?

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Les préjugés veulent que la conduite d’un véhicule électrique n’ait aucun intérêt. Faux ! Certes, il peut nous manquer le chant d’un moteur et le passage des rapports. Mais en revanche, en therme de couple, le crossover électrique a de la reprise. D’ailleurs dans son silence et sa conduite sans accoups , il nous donne l’impression de surfer sur la route. Tant et si bien que l’on ne voit pas la vitesse défiler.

Par ailleurs, le SUV électrique tient la route sur le confort. Pas de problème de roulis, insonorisation impeccable et tenue route correcte. Bref vous l’aurez compris, l’EQC est un véhicule électrique capable d’être le premier véhicule du foyer. En 40 min sur un superchargeur Ionity vous rechargez 80% de votre batterie. Or comme il est déconseillé de recharger sa voiture à plus de 80%, une recharge de 20 min sur votre trajet suffira.

En bref

Nos seules réserves : la commande vocale « Hey Mercedes » se déclenche dès que vous prononcer le mot « Mercedes ». Un mot donc à bannir dans la voiture… dommage ! Et l’autre point noir, le GPS ne différencie pas les « superchargeur » des autres. Une informations pourtant primordiale sur un long trajet. Heureusement vous retrouverez toutes ces infos sur l’application de l’auto qui vous informe également sur le niveau de charge, la localisation des chargeurs, la programmation du chauffage ou de la charge, etc…

Plus :
– Insonorisation 
– Reprise
– Autonomie grâce au système de récupération d’énergie très performant
– L’environnement Mercedes qui est toujours bien là

Moins :
РHabitabilit̩ arri̬re un peu juste pour les grands
РLes superchargeur et les chargeurs classiques ne sont pas diff̩renci̩s sur le GPS
– La commande vocale « Hey Mercedes » se déclenche systématiquement lorsque que l’on prononce le nom de la marque

Infos techniques de la Mercedes EQC 400

DIMENSIONS

  • 5 places
  • 2 Isofix
  • Longueur : 4.761 m
  • Largeur : 1.884 m
  • Hauteur : 1.624 m
  • Empattement : 2.873 m
  • Volume de coffre : 500 litres
  • Poids à vide : 2425 kg

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CARACTERISTIQUES

  • 100% électrique
  • 4 roues motrices
  • Puissance moteur électrique : 408 ch (300 Kw)
  • Couple : 760 Nm
  • Vitesse de pointe : 180 km/h
  • Accélération 0 Ã  100 km/h : 5,1 sec
  • Autonomie : 414 km 

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TARIF

Le Mercedes EQC n’est disponible qu’en une seule puissance de motorisation et deux finitions : AMG Line et 1886. Notez que l’EQC 1886 est l’édition de lancement qui sera la première à arriver en concession. Elle est ainsi nommé en hommage à la Benz-Patent Motorwagen créée en 1886 et souvent considérée comme la première voiture de l’histoire. L’AMG Line sera donc la version la plus courante !

Le SUV électrique est disponible à partir de 78.650 €. Notre version d’essai « AMG Line » chriffe, quant à elle, à 93.700 €.

CONCURRENCE

Porsche Taycan : à partir de 155.552 €

Audi e-Tron : à partir de 83.880 €

Tesla Model X : à partir de 90.700 €

Jaguar I-Pace : à partir de 79 .990 €

Le segment des SUV électriques compte également des modèles plus abordable comme les Kia e-Soul (à partir de 37.300 €) et Kia e-Niro (38.500 €), ou encre les Hyundai Kona EV (à partir de 37.600 €) ou DS3 Crossback E-tense (à partir de 39.100 €)

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