Enquête : ce qui énerve les automobilistes français

En voiture, nous sommes tous un peu pareil. On entre dans notre bolide, on met le contact, on sort de notre place et au bout de deux tours de roues les premiers noms d’oiseaux fusent. Et pour cause, il y a quantité d’éléments sur la route qui ont tendance à nous horripiler bien au-delà d’un mauvais conducteur. Pour mieux comprendre les tensions de la route, voici les résultats d’une enquête menée auprès de 2.416 Français pour savoir ce qui nous énervent le plus en voiture.

automobilistes, enervements, cyclistes, voiture sans permis, sondage, enqueteMinute-auto est devenu un habitué des enquêtes concernant les sentiments et ressentiments des automobilistes Français. La dernière en date nous semble intéressante car elle met le doigt sur de nombreux dangers de la route dont on ne parle pas suffisamment.

En effet, selon cette fameuse étude la palme de l’élément le plus irritant sur la route revient aux conducteurs de voiture sans permis. Et pour cause : n’ayant pas leur permis de conduire, il arrive fréquemment que ces conducteurs aient une conduite hésitante et surtout trop lente. Normal, leur véhicule bridé ne leur offre pas la possibilité d’aller très vite et nous empêche souvent de rouler à vitesse normal.

Les cyclistes, le véritable poil à gratter des automobilistes

Mais cette enquête révèle surtout que les vélos agacent tout particulièrement les automobilistes. En effet, contrairement aux véhicules sans permis qui sont bridés, les cyclistes, eux, pourraient faire des efforts pour cohabiter aux mieux avec les voitures. Par exemple, respecter les feux rouges nous soulagerait d’un potentiel danger de collision. Maintenant même quand le feu est vert il faut vérifier qu’un cycliste n’ait pas décider de passer malgré le feu rouge qui régit sa voie. Et oui, s’ils respectaient un peu le code de la route au lieu de penser qu’ils sont les rois de la route sous prétexte de ne pas polluer, ce serait très agréable. En outre, de nombreux cyclistes bloquent les rues au lieu de rouler sur le côté pour permettre aux automobilistes de mieux les doubler.

Bref, le désamour des automobilistes français pour les cyclistes révélé dans cette étude est non seulement compréhensible mais justifié. Ces derniers ont tendance à se prendre pour les rois et oublier qu’en agissant comme s’ils étaient seuls au monde, ils énervent et se mettent en danger tout en faisant de nos roues une arme dangereuse.

Les motards s’en sortent bien

Suivent dans les éléments perturbateurs les conducteurs de bus, les piétons et les conducteurs de taxi. Si ces derniers sont souvent à l’origine d’incivilités et de petites gênes, ils arrivent tout de même bien loin après les conducteurs de voiture sans permis et les cyclistes. En revanche, la surprise vient des motards qui n’attirent finalement que peu les foudres des automobilistes. Et effectivement, on note depuis quelques temps, une prise de conscience des deux roues qui signalent leur présence aux automobilistes et diminuent ainsi les risques de collisions. Par ailleurs, c’est idiot, mais les motards remercient facilement quand on se met un peu sur le côté pour les laisser passer et ça c’est tellement sympa. Comme quoi il ne faut pas grand chose pour rendre la route plus agréable.

Pour plus de détails, voici les résultats de l’enquête en chiffres :

1 Conducteur de voiture sans permis 61%
2 Cycliste 35%
3 Conducteur de bus 19%
4 Piéton 18%
5 Conducteur de taxi 18%
6 Motard 8%
7 Autres 18%

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3 commentaires

  1. Suzie dit :

    Moi je suis cycliste et ne me retrouve pas dans vos remarques. Etant aussi automobiliste par moment, je fais attention à tout le monde.
    Mais c’est vrai que je constate que des c*** pourrissent notre image et se mettent en danger

  2. David dit :

    En effet les cyclistes génèrent beaucoup d’énervement et de frustration de par leurs comportements parfois dangereux. Je distinguerait 2 groupes qu’on appelle cycliste : les « sportifs » en combi moulante, et les velotaffeur. Les premiers n’en n’ont rien à péter des autres, ils prennent la route comme leur territoire et oublient complètement le code. Les seconds sont, en général, un peu plus respectueux (il y a toujours des brebis galeuses, qui roulent n’importe comment).

    Pour avoir été de l’autre côté de la barrière, j’allais bosser à vélo, j’ai pu remarquer que nombres d’automobilistes ne me voyaient que comme une gêne sur la route. « Leur route » comme certains m’ont dit.
    Sauf que sur une portion sans piste cyclable bah… Pour l’anecdote c’est comme ça que sur des zones partagées à 30km/h je me faisait frôler alors que je roulait à 25/30… Donc je me suis mis à suivre les conseils d’anciens velotaffeur : rouler au niveau du premier tiers de la route. Ce qui obligeait les gens à vraiment me dépasser large.
    Je pense que tous, automobilistes comme cyclistes, nous aurions besoin d’une bonne mise à jour sur ce que dit le code de la route, pour mieux se la partager. Mais aussi travailler sur les aberrations que sont certaines pistes cyclables : – le réseau souvent incohérent
    – les pistes à proximité des portières… Meilleur moyen de s’en prendre une.
    – les pistes à contresens dans les ruelles étroites.
    – ect…

    Pour les feux rouges, je ne comprendrais jamais qu’on aie autorisé cette règle, elle est source de confusion pour tous.

    • Bonjour David,
      je suis tout à fait d’accord avec vous ! Il ne faut évidemment pas estimer que 100% des cyclistes sont une gêne et il ne faut pas non plus oublier que les automobilistes doivent également être capable de partager « leur route ».
      Cependant, il est vrai que les pistes cyclables à contresens ou encore les feux rouges sont un véritable problème et surtout un véritable danger !!!

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